Investissement Socialement Responsable

photo ISR

Diner débat APIA NAI du 9 décembre 2021

L’investissement Socialement Responsable – retour sur le diner-débat du 9 décembre 2021

Le Dîner-Débat normand de NAI le 09 décembre 2021 avait lieu à Trouville sur le thème de l’Investissement Socialement Responsable (ISR). Dans ce cadre, nous avions le plaisir de recevoir Aurélie Baudhuin, Directrice de la recherche ISR du groupe Meeschaert Asset Management.

Meeschaert AM a été pionnier de la gestion éthique et ISR depuis 1983 (1° fonds éthique en France à la demande de congrégations religieuses, et signature en 2009 des « Principes pour l’Investissement Solidaires – PRI »).

Aurélie Baudhuin a contextualisé le sujet abordé et précisé la terminologie utilisée dans ce secteur, avant d’aborder les liens avec la performance. L’ISR s’appuie sur les critères ESG (Environnementaux, Sociaux/Sociétaux et de bonne Gouvernance) qui sont utilisés pour analyser et évaluer la prise en compte du développement durable et des enjeux de long terme dans la stratégie des entreprises ; il concerne à la fois les actionnaires et les parties prenantes. L’ESG est le contenu de la RSE (pour faire simple-Note du rédacteur). L’ISR c’est à la fois exclure certains secteurs d’activités (armement, tabac, pornographie, jeux d’argent, …), puis évaluer les entreprises qui ont les meilleures pratiques dans leur secteur d’activité, pour inciter à une plus grande responsabilisation des entreprises. Les pratiques évaluées concernent l’entreprise (scope1), ses parties prenantes (scope 2) et l’utilisation finale des produits de l’entreprise (scope 3).

A compter de 2022, le cadre réglementaire est renforcé, notamment par la montée en puissance du « Sustainable Finance Disclosure Reporting – SFDR), différencié selon qu’il concerne les fonds sans critères ESG (article 6), les fonds incluant des critères ESG (articles 8) ou les fonds des objectifs de durabilité (article 9). Une taxonomie européenne se met progressivement en place, impactant les activités liées à l’Environnement, puis au Social/Sociétal, mais peu encore la bonne Gouvernance. La connaissance des clients des entreprises, et leur « rapport » au critères ESG, sont également de plus en plus considérés.

La corrélation directe entre une bonne application des critères ESG et la performance des entreprises, reste difficile à évaluer. A priori les entreprises « plus typées ESG » ont été plus résilientes pendant la crise sanitaire, mais c’est à relativiser compte tenu de l’importance des thématiques Santé et Environnement dans les activités fortement sollicitées pendant la crise.

Les nouvelles règlementations vont pousser encore plus les flux vers des fonds ISR, et les investisseurs sont de plus en plus attentifs à la détection d’entreprises (Startups et PME, notamment dans l’économie circulaire) à impact fort ESG. Ainsi, le secteur ISR, perçu à juste titre comme très réglementé, n’en reste pas moins un vivier d’opportunités très intéressantes, notamment pour de futures IPO. La dynamique devrait également être soutenue par le plan d’investissement # France 2030, compte tenu de la « logique vertueuse » de l’ISR avec notamment une réflexion sur le cycle complet des produits.

Le présent article est forcément réducteur par rapport à la richesse de l’exposé d’Aurélie Baudhuin et de la qualité du débat qui a suivi. Pour les curieux du sujet, nous vous conseillons la consultation du site meeschaert.com, avec notamment les rapports d’activités annuels, et également la publication du rapport « Empreinte Océans » de mai 2020.

Il faut considérer ces réflexions sur l’ISR comme étant une branche de l’ESG, Environnement Social Gouvernance. L’ESG est la pierre angulaire pour les années à venir pour renforcer l’entreprise dans ses axes stratégiques et en lien avec son éco-système commercial, financier, industriel, auquel l’AI devra activement participé.

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